Le festival est un succès avec sa formule habituelle, ainsi que de nouvelles initiatives.
Chaque été, Piknic Électronik est l’un des nombreux festivals de musique à Montréal qui rassemble résidents et visiteurs et leur permet de découvrir la communauté musicale locale. L’événement est organisé par Multicolore, la même équipe qui dirige Igloofest, Palomosa et d’autres événements.
The Concordian a assisté à l’édition du 2 septembre, mettant en vedette Hot Since 82, Gab Rhome et Mvngo sur la scène Fizz et Maara, Turtle Nex et Kiju sur la scène Banque Nationale.
Le Piknic se déroulait sur deux scènes au Parc Jean-Drapeau, chacune ayant ses propres DJ. La scène Fizz, plus proche de l’entrée, était moins achalandée et l’ambiance y était plus calme. Proche de cette scène se trouvait un kiosque du Groupe de recherche et d’intervention psychosociale (GRIP), une organisation qui aide à réduire les risques, comme ceux liés aux drogues, pour les festivaliers.
La scène Banque Nationale, qui se trouvait de l’autre côté du parc, accueillait une foule plus large et plus bruyante.
Pour Alexander Truesdell, un étudiant en biochimie à l’Université Concordia, Piknic était la première fois qu’il assistait à un festival de ce genre. Il mentionne avoir particulièrement apprécié l’ambiance: « Je ne suis jamais allé à un rave avant, mais j’ai l’impression que cet événement attire aussi les gens de cette communauté ».
Le festival est surtout connu pour sa programmation de musique électronique. La musique de cette année se caractérisait par une ambiance « extraterrestre » et de fortes basses. La majorité des chansons avaient des sons de laser et des ondes sonores étranges de toutes les fréquences. Ce style venait en grande partie du set de Gab Rhome, avec ses sons provenant d’instruments traditionnels qui le distinguent de la musique électronique en général.
Hot Since 82 et Mvngo ont poursuivi avec leur propre musique house entraînante. Leur style était plutôt adapté à la danse. Mvngo, en particulier, propose un son identique à ceux des boîtes de nuit avec un tempo rapide et des bips rythmiques. Hot Since 82 utilisait fréquemment des sons en boucle qui devenaient de plus en plus fort, créant des crescendos qui ont ravi la foule.
Les spectateurs se distinguaient par leurs habits créatifs. Deux hommes portaient des costumes d’ours, et plusieurs personnes portaient des tenues réfléchissantes. Bien qu’on y trouvait des gens de tous les âges, la plupart des festivaliers avaient entre 30 et 50 ans.
Le site web conseillait d’arriver tôt pour éviter les files d’attente, mais la foule n’a pas commencé à grossir avant 19h. C’est à partir de cette heure que l’énergie a décollé et que les gens ont véritablement commencé à danser.
L’édition actuelle était financée par la Banque Nationale, la SAQ, Red Bull, et Fruitz. Chacun avait son propre kiosque d’activités, dont un endroit pour prendre des photos avec des portraits de fruits, organisé par l’application Fruitz.
Des kiosques informatifs étaient aussi installés aux quatre coins du festival. L’un de ces kiosques était la station de tri, un endroit pour trier ses déchets. Abigaëlle Pageau dirigeait le comptoir et expliquait aux festivaliers ce projet, une nouveauté cette année. Elle planifie inclure des jeux informatifs dans la prochaine version du kiosque. Ce stand et d’autres initiatives font partie de la mission de Multicolore de devenir plus « vert ». « C’est une chose vraiment importante pour les festivals », dit Pageau.