Lire des livres traduits

Graphic by Monica Muresan / The Concordian

Comparer la lecture de romans traduits avec celle de leurs versions originales.

Lorsque j’étais un enfant, je devais constamment chercher des traductions lorsque je voulais lire. Parfois, je lisais des livres écrits dans ma langue maternelle, l’ukrainien, mais la plupart des séries que j’ai lus en grandissant venaient de pays anglophones.

Artemis Fowl, Chroniques du bout du monde et Le rat en acier inox sont toutes des séries que j’ai lues pour la première fois grâce à une traduction de la langue d’origine.

Cependant, j’ai perdu de l’intérêt pour toutes ces séries de livres. Bien que je sois resté fan de la plupart d’entre elles, j’ai réalisé l’importance d’une bonne traduction littéraire, car continuer les séries dans une autre langue m’a souvent semblé très différent. Cela m’a fait réfléchir à l’importance de comprendre l’idée de l’auteur à travers la langue qu’il utilise.

Voulant m’assurer que je jugeais les livres de manière équitable et qu’ils n’étaient pas simplement mal écrits, je me suis lancée dans une expérience : choisir un livre à relire en anglais et dans ma langue maternelle pour les comparer.

Cela a confirmé mes soupçons, car le livre traduit m’a rappelé les souvenirs chaleureux de l’exploration du monde fantastique des Chroniques du bout du monde, lorsque j’étais enfant. La version anglaise était tout simplement un bon livre.

En lisant plus sur le sujet, je me suis rendu compte que la traduction d’un livre dans une autre langue comporte beaucoup plus de facteurs que je ne le pensais. La décision d’adapter ou non les noms des personnages et des lieux qui pourraient ne pas fonctionner dans la nouvelle langue, de réévaluer la classification et le genre du livre et le remaniement de la couverture peuvent faire en sorte qu’un excellent livre soit apprécié par un plus grand nombre de personnes et attirer l’attention du public cible.

Par exemple, La voie des rois de Brandon Sanderson a été traduit dans plus d’une douzaine de langues, et la couverture du livre a également été adaptée dans la plupart d’entre elles, illustrant des éléments de cette histoire – à l,exception de la traduction polonaise. Cette couverture, qui représente un chevalier générique portant une armure, a confondu les anciens lecteurs et en a certainement détourné de nouveaux.

Un exemple plus personnel serait celui de Harry Potter. Lorsque j’étais enfant, j’ai lu la série en ukrainien et je n’ai pas été impressionné. J’ai eu du mal à terminer le premier livre, car la traduction décrivait le monde de manière assez ennuyeuse et les séquences d’action me répugnaient.

Je l’ai relu quand j’étais adolescent et que je maîtrisais l’anglais. Le livre s’est lu beaucoup plus facilement, avec beaucoup plus de sens et de fluidité.

Plus récemment, j’ai mené une expérience similaire en comparant Le comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas en anglais et en français, sa langue d’origine.

J’en suis arrivé à la même conclusion que pour les livres de mon enfance : la version anglaise avait beaucoup plus de sens. J’ai toutefois trouvé que les descriptions de la version française étaient longues et bizarrement exprimées.

Ceci étant une expérience personnelle, je pense que tout le monde devrait essayer un livre traduit par rapport à un livre original afin de déterminer la langue dans laquelle il préfère lire.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Related Posts